CH6 TH2 La dynamique de la répartition des revenus (Année scolaire 2022/2023)

Thème Contextes et finalités Notions
II.3. La
dynamique de la répartition des revenus
La production de biens et de services entraîne la distribution de revenus dans l’ensemble de l’économie. L’étude du revenu met en évidence la diversité de ses origines – travail (salaires, traitements) capital (intérêts, dividendes) et propriété (loyers) – ainsi que les enjeux de la répartition initiale de ces revenus et de leur taxation en vue d’une éventuelle redistribution.
Le partage de la valeur ajoutée peut être affecté sur le long terme par des évolutions comme le progrès technique.
Par ailleurs, le processus de redistribution mis en place par l’État via les prélèvements obligatoires et les dépenses publiques vise la réduction des inégalités en corrigeant la répartition des revenus primaires. Il aboutit après affectation des revenus de transfert et des prélèvements obligatoires au revenu disponible.
Les revenus
primaires : les revenus
du travail, les revenus
du capital, les revenus
mixtes.
Le partage de la valeur
ajoutée entre les
différents agents
économiques.
La valeur ajoutée brute
par secteur
institutionnel.
L’imposition sur le
revenu.
Les prélèvements
obligatoires.

TRAVAIL PREPARATOIRE A LA REDACTION DE LA SYNTHESE

Pages du manuel concernées :59 à 70

Ne pas oublier d’utiliser la ressource en ligne disponible en bas de page

 

Préambule

La richesse créée par les entreprises (la valeur ajoutée) est répartie entre les agents économiques qui ont contribué à sa création. Les ménages en reçoivent donc une partie : c’est le revenu primaire.

Ce revenu primaire sert de base de calcul au revenu disponible des ménages.

A l’aide de votre manuel et de la video ci dessous définir complétement les notions de revenu primaire et revenu disponible ( page 64)

Vocabulaire à définir

  • Revenu primaire
  • Revenu du capital
  • Revenu du travail
  • Revenu mixte
  • Revenu disponible 

La répartition de la richesse créée

Nous venons de voir que le revenu primaire étaient une partie de la valeur ajoutée reversée aux ménages , mais quelles sont les autres agent économiques  qui bénéficient de cette valeur ajoutée ? Est-elle uniquement réservées aux ménages ?

Les bénéficiaires de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée est répartie entre tous les agents économiques qui ont contribué à sa création.

Les différents bénéficiaires de la valeur ajoutée sont :

  • les ménages, qui reçoivent un salaire en contrepartie de leur travail (pour les ménages salariés), ou un revenu mixte (pour les ménages ayant le statut d’entrepreneurs individuels) ;
  • les administrations publiques (État, collectivités locales et organismes de Sécurité sociale), qui fournissent des services publics à la collectivité financés en partie par des impôts et des cotisations sociales ;
  • les entreprises, qui réalisent des profits (excédents bruts d’exploitation (E.B.E)).
  • Les institutions financières , qui réalisent des profits (Intérêts des prêts) 

Dans le schéma : A quoi correspond C° 

L’évolution du partage de la valeur ajoutée ‘pages 62 et 63)

  • Depuis les années 1980, on observe une baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée d’environ 3 points, en faveur des profits des entreprises.
  • Par ailleurs, on observe sur cette même période une certaine stabilité de la part dans la valeur ajoutée des impôts et des cotisations sociales à la charge des entreprises autour de 18,5 %.
  • Or, dans le même temps, la part de la dépense publique dans le PIB a nettement progressé, entraînant une progression des prélèvements obligatoires, principalement à la charge des ménages.

Traiter les questions des pages 61 et 63

Définissez la notion de prélèvements obligatoires 

Allons un peu plus loin

A l’aide la vidéo précisez la différence entre  Valeur Ajoutée Brute et Valeur Ajoutée Nette

Le revenu des ménages

Dans cette partie du cours nous allons nous intéresser uniquement au revenu des ménages

  1. Le revenu primaire des ménages
    • Le revenu primaire des ménages est le revenu directement lié à une participation des ménages au processus de production.
    • Il comprend des revenus du travail (salaires et cotisations sociales), des revenus du capital (intérêts, dividendes, revenus fonciers…), ainsi que des revenus mixtes (revenus des travailleurs indépendants : honoraires des professions libérales, cachets pour les prestations artistiques).

Qu’appelle t’on un les revenus mixtes ( Voir doc 10 Page 64)
Traiter uniquement les questions page 65

Comprendre le processus de redistribution (page 66)

Le revenu disponible des ménages

    • Le revenu disponible des ménages est le revenu à disposition des ménages pour consommer et épargner.
    • Le revenu disponible des ménages se calcule de la façon suivante :

Revenu disponible = revenu primaire (revenus d’activité, du patrimoine) + prestations sociales – impôts et cotisations sociales.

Pouvez vous donner un synonyme ou expliquer (sans passer par l’équation) la notion de  Revenu disponible (Doc 12 page 66)

A l’aide du schéma expliquer a quoi sert le revenu disponible pour les ménages et donner en une définition

A l’aide la vidéo expliquer les objectifs principaux de la redistribution

Puis traiter les exercices de la page 67

 


Rédiger la synthèse en respectant le plan suivant (1 page recto verso maximum)

I Le partage de la valeur ajoutée

  1. La VA rémunère le travail
  2. La VA rémunère le capital

II L’analyse du partage de la valeur ajoutée

  1. Le partage de la valeur ajoutée mesure un rapport de forces
  2. L’évolution du partage de la valeur ajoutée

III. Les revenus des ménages selon leur origine

  1. Les revenus primaires des ménages
  2. Les revenus primaires issus du travail des ménages
  3. Les revenus primaires issus du capital des ménages

IV Le processus de redistribution


 

 

 

Ressources en ligne 




TH2CH5 La mesure de la production (corrigé du TD )

Plan

Partie 1 : définition et calcul de la valeur ajoutée (pages concernées 50 et 51)

  1. La valeur ajoutée définition et calcul
  2. Les consommations intermédiaires
  3. Distinguer la production marchande et non marchandes
  4. Comment calculer la valeur des productions non marchandes

Partie 2 : mesurer la croissance avec le P.I.B (pages concernées 52 et 53)

  1. De la valeur ajoutée au PIB ( La notion d’agrégat en économie)
  2. Le calcul du PIB
  3. L’utilisation du PIB
  4. PIB Global et PIB par habitant

Partie 3 : Les limites du PIB et les autres indicateurs de mesure de la richesse


TH2CH5 La mesure de la production (synthèse)

L’analyse de la création de richesse s’effectue au niveau microéconomique avec l’analyse de la valeur ajoutée, mais aussi au niveau macroéconomique avec l’analyse du PIB. L’indicateur du PIB comporte des limites et doit être complété par d’autres indicateurs.

La mesure de la création de richesse

La richesse créée par les entreprises : la valeur ajoutée

La richesse créée par les entreprises est mesurée par la valeur ajoutée. La valeur ajoutée se calcule de la manière suivante :

Valeur ajoutée = chiffre d’affaires (ventes en euros) – consommations intermédiaires (achats en euros auprès des autres entreprises)

Les consommations intermédiaires représentent l’ensemble des éléments externes ayant permis la production (transformés, utilisés ou détruits dans le processus de production). Par exemple : les matières premières, marchandises…).


Autrement dit,

En combinant travail, capital et matière première, l’entreprise crée des produits qu’elle arrive à vendre plus cher que le coût d’achat des consommations intermédiaires (du capital circulant) nécessaires à la réalisation du produit. Le travail incorporé, le savoir-faire et la technologie du produit réalisé permettent donc de dégager une richesse supplémentaire. Cette différence entre le CA engrangé et la somme des consommations intermédiaires achetées se nomme la valeur ajoutée ; elle constitue la principale mesure de la richesse créée par l’entreprise.


La richesse créée par les pays : le PIB

La mesure du PIB

Le produit intérieur brut (PIB) mesure l’ensemble des richesses créées par un pays pendant une année sur le territoire national. Le PIB permet de mesurer la performance d’une économie (d’un pays).

L’une des façons de calculer le PIB est de considérer que le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels, augmentée des impôts, moins les subventions sur les produits.

PIB = sommes des VA + impôts – subventions sur les produits

La comptabilité nationale distingue :

  • – le PIB marchand, qui regroupe toutes les activités dont le bien ou le service est vendu sur un marché ;
  • – le PIB non marchand, qui comptabilise les activités des administrations et des associations (activités non marchandes).

On peut établir un classement des pays selon le montant de leur PIB global et selon le montant du PIB par habitant. Ces classements permettent de comparer le montant des richesses créées au niveau international. Le PIB par habitant est plus représentatif que le PIB global pour apprécier le niveau de richesse d’un pays car il ramène la richesse globale au nombre d’habitants. C’est le principal critère pour mesurer la richesse d’un pays.


Autrement dit 

La somme des valeurs ajoutées réalisées par les entreprises présentes sur un territoire donné se nomme « produit intérieur brut ». Cet agrégat mesure la richesse dégagée par un pays au cours d’une année donnée et constitue un indicateur important de l’activité économique de la nation. Par ailleurs, il permet d’effectuer des comparaisons entre les pays et de comparer leur développement.

Cet indicateur reste toutefois imparfait. Par exemple, il n’évalue pas le bien-être des agents en omettant de retrancher les nuisances dont la production est à l’origine ; il ne prend pas non plus en compte certaines activités comme le travail domestique, le bénévolat ou le travail clandestin.


L’évolution du PIB

Pour analyser et comparer les richesses créées par les pays dans le temps, on calcule le taux de croissance du PIB. Le taux de croissance du PIB permet de mesurer le dynamisme d’une économie.

Le taux de croissance se calcule à l’aide de la formule suivante :

((PIB (N) – PIB (N-1)) / PIB (N)) X 100

Il s’agit en fait d’un calcul de taux d’accroissement dont la formule « générique » peut s’écrire

((V1 -V0)/ V0) X 100

  • V1 correspond au PIB de l’année en cours
  • V0 correspond au PIB de l’année précédente ( Année de référence)

Lorsque le taux de croissance du PIB est positif, l’économie est dynamique et attractive. On parle dans ce cas de croissance pour traduire une augmentation du PIB d’une année sur l’autre. On parle de récession lorsque le taux de croissance du PIB diminue d’une année sur l’autre. Lorsque le taux de croissance du PIB est négatif (en cas de crise), on parle de dépression.

Un article et une vidéo très intéressante 

Les limites du PIB

Le PIB est considéré comme un indicateur économique imparfait. Il apparaît comme un indicateur qui connaît un certain nombre de limites :

– certaines activités ne sont pas comptabilisées comme richesse car elles ne s’accompagnent pas de transactions monétaires (exemples : le travail domestique, le bénévolat, l’entraide entre voisins, le troc) ;

– certaines activités illégales ou non déclarées ne sont pas comptabilisées dans le PIB alors qu’elles créent de la richesse ;

– le PIB est indifférent à la nature de l’activité génératrice de la création de richesses. Certaines activités entrent dans le calcul du PIB, mais elles entraînent des conséquences négatives pour la société (exemples : déforestation, destruction de l’environnement et des ressources naturelles, déplacement de population, etc). Ces activités sont génératrices d’externalités négatives (exemples : pollution, maladies, épuisement des ressources naturelles), mais elles contribuent à l’augmentation du PIB sans tenir compte des conditions de vie des habitants ;

– le PIB ne prend pas en compte le bien-être individuel et collectif du pays.

Plusieurs économistes ont proposé d’autres indicateurs pour mieux intégrer les limites du PIB : l’IDH, indice de développement humain, proposé par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), est l’indice le plus connu. Il permet de classer les pays en fonction de trois facteurs : le niveau d’éducation, l’espérance de vie et le PIB par habitant. L’IDH varie entre 0 (plus faible développement) et 1 (plus fort développement. En 2017, la France avait un IDH de 0,901.

Classement IDH 2020 : les 20 pays où la vie est la plus belle

D’autres indicateurs ont été proposés comme :

  • – l’ISS (indice de santé sociale), qui prend en compte des facteurs de santé sociale ;
  • – l’empreinte écologique, qui prend en compte le respect de l’environnement et des ressources naturelles ;
  • – l’IBEE (indice de bien-être économique), qui prend en compte la consommation, les inégalités, la pauvreté et le degré de sécurité économique.

Ces indicateurs permettent de prendre en considération les éléments non pris en compte par le PIB comme la pauvreté, la dégradation de l’environnement, le bien-être individuel et collectif.