Plan
Partie 1 : définition et calcul de la valeur ajoutée (pages concernées 50 et 51)
- La valeur ajoutée définition et calcul
- Les consommations intermédiaires
- Distinguer la production marchande et non marchandes
- Comment calculer la valeur des productions non marchandes
Partie 2 : mesurer la croissance avec le P.I.B (pages concernées 52 et 53)
- De la valeur ajoutée au PIB ( La notion d’agrégat en économie)
- Le calcul du PIB
- L’utilisation du PIB
- PIB Global et PIB par habitant
Partie 3 : Les limites du PIB et les autres indicateurs de mesure de la richesse
TH2CH5 La mesure de la production (synthèse)
L’analyse de la création de richesse s’effectue au niveau microéconomique avec l’analyse de la valeur ajoutée, mais aussi au niveau macroéconomique avec l’analyse du PIB. L’indicateur du PIB comporte des limites et doit être complété par d’autres indicateurs.
La mesure de la création de richesse
La richesse créée par les entreprises : la valeur ajoutée
La richesse créée par les entreprises est mesurée par la valeur ajoutée. La valeur ajoutée se calcule de la manière suivante :
Valeur ajoutée = chiffre d’affaires (ventes en euros) – consommations intermédiaires (achats en euros auprès des autres entreprises)
Les consommations intermédiaires représentent l’ensemble des éléments externes ayant permis la production (transformés, utilisés ou détruits dans le processus de production). Par exemple : les matières premières, marchandises…).
Autrement dit,
En combinant travail, capital et matière première, l’entreprise crée des produits qu’elle arrive à vendre plus cher que le coût d’achat des consommations intermédiaires (du capital circulant) nécessaires à la réalisation du produit. Le travail incorporé, le savoir-faire et la technologie du produit réalisé permettent donc de dégager une richesse supplémentaire. Cette différence entre le CA engrangé et la somme des consommations intermédiaires achetées se nomme la valeur ajoutée ; elle constitue la principale mesure de la richesse créée par l’entreprise.
La richesse créée par les pays : le PIB
La mesure du PIB
Le produit intérieur brut (PIB) mesure l’ensemble des richesses créées par un pays pendant une année sur le territoire national. Le PIB permet de mesurer la performance d’une économie (d’un pays).
L’une des façons de calculer le PIB est de considérer que le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels, augmentée des impôts, moins les subventions sur les produits.
PIB = sommes des VA + impôts – subventions sur les produits
La comptabilité nationale distingue :
- – le PIB marchand, qui regroupe toutes les activités dont le bien ou le service est vendu sur un marché ;
- – le PIB non marchand, qui comptabilise les activités des administrations et des associations (activités non marchandes).
On peut établir un classement des pays selon le montant de leur PIB global et selon le montant du PIB par habitant. Ces classements permettent de comparer le montant des richesses créées au niveau international. Le PIB par habitant est plus représentatif que le PIB global pour apprécier le niveau de richesse d’un pays car il ramène la richesse globale au nombre d’habitants. C’est le principal critère pour mesurer la richesse d’un pays.
Autrement dit
La somme des valeurs ajoutées réalisées par les entreprises présentes sur un territoire donné se nomme « produit intérieur brut ». Cet agrégat mesure la richesse dégagée par un pays au cours d’une année donnée et constitue un indicateur important de l’activité économique de la nation. Par ailleurs, il permet d’effectuer des comparaisons entre les pays et de comparer leur développement.
Cet indicateur reste toutefois imparfait. Par exemple, il n’évalue pas le bien-être des agents en omettant de retrancher les nuisances dont la production est à l’origine ; il ne prend pas non plus en compte certaines activités comme le travail domestique, le bénévolat ou le travail clandestin.
L’évolution du PIB
Pour analyser et comparer les richesses créées par les pays dans le temps, on calcule le taux de croissance du PIB. Le taux de croissance du PIB permet de mesurer le dynamisme d’une économie.
Le taux de croissance se calcule à l’aide de la formule suivante :
((PIB (N) – PIB (N-1)) / PIB (N)) X 100
Il s’agit en fait d’un calcul de taux d’accroissement dont la formule « générique » peut s’écrire
((V1 -V0)/ V0) X 100
- V1 correspond au PIB de l’année en cours
- V0 correspond au PIB de l’année précédente ( Année de référence)
Lorsque le taux de croissance du PIB est positif, l’économie est dynamique et attractive. On parle dans ce cas de croissance pour traduire une augmentation du PIB d’une année sur l’autre. On parle de récession lorsque le taux de croissance du PIB diminue d’une année sur l’autre. Lorsque le taux de croissance du PIB est négatif (en cas de crise), on parle de dépression.
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Les limites du PIB
Le PIB est considéré comme un indicateur économique imparfait. Il apparaît comme un indicateur qui connaît un certain nombre de limites :
– certaines activités ne sont pas comptabilisées comme richesse car elles ne s’accompagnent pas de transactions monétaires (exemples : le travail domestique, le bénévolat, l’entraide entre voisins, le troc) ;
– certaines activités illégales ou non déclarées ne sont pas comptabilisées dans le PIB alors qu’elles créent de la richesse ;
– le PIB est indifférent à la nature de l’activité génératrice de la création de richesses. Certaines activités entrent dans le calcul du PIB, mais elles entraînent des conséquences négatives pour la société (exemples : déforestation, destruction de l’environnement et des ressources naturelles, déplacement de population, etc). Ces activités sont génératrices d’externalités négatives (exemples : pollution, maladies, épuisement des ressources naturelles), mais elles contribuent à l’augmentation du PIB sans tenir compte des conditions de vie des habitants ;
– le PIB ne prend pas en compte le bien-être individuel et collectif du pays.
Plusieurs économistes ont proposé d’autres indicateurs pour mieux intégrer les limites du PIB : l’IDH, indice de développement humain, proposé par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), est l’indice le plus connu. Il permet de classer les pays en fonction de trois facteurs : le niveau d’éducation, l’espérance de vie et le PIB par habitant. L’IDH varie entre 0 (plus faible développement) et 1 (plus fort développement. En 2017, la France avait un IDH de 0,901.
D’autres indicateurs ont été proposés comme :
- – l’ISS (indice de santé sociale), qui prend en compte des facteurs de santé sociale ;
- – l’empreinte écologique, qui prend en compte le respect de l’environnement et des ressources naturelles ;
- – l’IBEE (indice de bien-être économique), qui prend en compte la consommation, les inégalités, la pauvreté et le degré de sécurité économique.
Ces indicateurs permettent de prendre en considération les éléments non pris en compte par le PIB comme la pauvreté, la dégradation de l’environnement, le bien-être individuel et collectif.