En 1844, M Penzoldt met au point les premiers hydro-extracteurs (l’ancêtre de l'essoreuse), il rencontre d’énormes difficultés financières pour produire en grande série ce type d’appareil et s’associe donc à Monsieur ROHLFS (« Fabricant de petits articles de Paris »). Tous deux réfléchirent a d’autres applications qu’ils pouvaient donner à de telles machines et c’est ainsi qu’il proposèrent les premières turbines aux féculeries, amidonnerie et pour les fabriques de sucre.

 

C’est lors de l’exposition de 1849 qu’ils présentèrent leurs premières machines (Dont il reste un original sur le site de SOULOU)« Mais, il faut bien le dire, n’étant pas mécaniciens, et cherchant à apporter dans leurs appareils le plus d’économie possible ceux-ci n’étaient pas exécutés avec les soins ni avec la solidité désirable »


soulou_turb_20140627_1616777437Rencontrant Mr Cail (L’un des plus grands fabricants de machines a vapeur et d’appareils mécaniques en tous genre du moment) ils lui proposèrent de s’associer. C’est ainsi que Monsieur Cail, après s’être associé avec M.Seyrig, qui de son coté s’était  « fait breveter » pour des appareils analogues destinés au clairçage des sucres lança la fabrication en série des turbines centrifuges.

La société ROHLFS-SEYRIG et Cie venait de voir le jour, quant a Monsieur PENZOLDT il reçu jusqu’à l’expiration de son brevet une pension de 1200 frs !

A quoi ça sert ?

Ce type de machine intervient dans la phase finale de la production de sucre.
Les plaques de sucre a demi égouttées sont broyées dans une diviseuse à sucre et sont ensuite expédiées dans le tambour de la turbine. L’objectif étant d’évacuer le surplus d’eau encore présent dans le sucre.
On parle de raffinage aujourd’hui, on parlait de clairçage au 19eme siècle.

Comment ça marche ?

(On peut facilement comparer cette machine avec une centrifugeuse moderne )

Une machine à vapeur imprime par l’intermédiaire d’une courroie une rotation élevée de l’axe horizontale, rotation qui est transmise à l’aide d’un renvoi à l’axe vertical équipé dune pièce conique qui va projeter le sucre a demi égoutté sur un tamis tapissant la périphérie du tambour.
Le sucre va s’agglomérer sur la grille, la mélasse quant a elle va être projetée au travers du tamis pour ensuite s’écouler au fond de la cuve et être évacuée par un orifice situé à la base du tambour (La mélasse ne sera pas perdue car elle rentre dans la fabrication du RHUM).

On récupère le sucre que l’on conditionne dans des sacs en toile pour parfaire le séchage pendant le transport.
Avant l’introduction de ces machines, le séchage du sucre était réalisé dans des cylindres de toile noués a une extrémité ( le fameux pain de sucre) ou dans des tonneaux percés et s’effectué en 20 à 40 jours, la turbine permet d’obtenir le même résultat en 6 à 8 minutes !!!!.